Réformer le vocabulaire social
17/09/2008 23:17En écoutant l'indispensable Gérard Filoche, il me vient une évidence. Arrêtons d'utiliser benoîtement des formules ressassées à longueur de journal radio ou télé et demandons nous si elles sont choisies avec pertinence.
Par exemple, pourquoi appeler les cotisations sociales : charges sociales ? Si je ne trompe pas, une charge est quelque chose qui pèse… En l’occurrence, on nous explique que les « charges sociales » pèsent sur la société et empêche l’entreprise d’accomplir son dessein suprême et d’enfin proposer le plein emploi à nous, pauvres salariés, qui ni comprenons rien…
Si je ne me trompe toujours pas, ces prétendues « charges » sociales, loin de peser, ont plutôt un rôle positif sur le plan social puisque par le miracle démocratique de la répartition, elles permettent de construire et d’entretenir les routes que nous empruntons tous, d’assurer l’éducation des enfants de tous, de garantir des soins médicaux à tous, etc…
Une fois pour toutes, appelons un chat un chat et une cotisation sociale une cotisation sociale…
Autre exemple, pourquoi appeler les montants à reverser aux actionnaires : dividendes ? S’agissant cette fois d’un montant qui sera versé à un actionnaire et n’ayant pas vocation, à contrario de l’investissement, à être reversé dans l’outil de travail pour le développer, il est donc question ici d’une contrainte qui pèse sur la société dans son ensemble pour le bénéfice exclusif de cet actionnaire !
Je propose cette fois que l'on renomme le vocable "dividende" en "charge sociale", plus approprié... Ca permettra au mois de comprendre plus précisement de quelle manière on se fait avoir...
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